LABOUR

Une nouvelle création d’Emily Gualtieri et David Albert-Toth

LABOUR est un acte féministe de création et de réappropriation. Inspirée du principe juif de Tikkun Olam (le concept que le monde est inachevé et que sa réparation nous incombe) la pièce répond à l’urgence de notre époque. Alors que les droits liés à l’autonomie corporelle, à la justice reproductive et à l’équité de genre sont attaqués, et que les idéologies extrémistes gagnent du terrain, LABOUR devient un geste de résistance.

Par des physicalités en décalage et des éclats d’humour absurde, la pièce met en lumière le travail invisible et incessant des femmes : endurance, vulnérabilité, et cette capacité radicale à bâtir et transformer. Le pouvoir y est réinventé dans le rythme, le style et la force du collectif. La chorégraphie, brute et indomptée, vacille dans des cadences troubles et cristallisation fugace.

La danse devient outil et arme.

Tournée vers le public, l’œuvre est à la fois frontale et ouverte, directe et habitée. Elle devient à la fois intime et collective : elles nous regardent les regarder. Cette dynamique les élève et, par elles, nous aussi. Interprété par un groupe intergénérationnel ancré dans une pluralité de perspectives féminines, LABOUR incarne la richesse du travail féministe et des vécus qu’il traverse.

LABOUR rejette toute politesse esthétique. Elle est moite, vive, viscérale. Elle affronte l’épuisement et l'exaltation de créer du neuf depuis les décombres de systèmes qui ne nous servent plus. En prise directe avec un présent tendu et fragmenté, l’œuvre affirme qu’il est encore possible d’y cultiver le soin, la solidarité et la réparation.

Alors que les vieux systèmes s’écroulent et que de nouveaux futurs inclusifs prennent forme, LABOUR pose la question :

À quoi ressemble le pouvoir lorsqu’il se construit ensemble ?